La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) représente un changement majeur dans le paysage de la durabilité pour les entreprises européennes.
En vigueur depuis janvier 2024, elle va exiger progressivement des entreprises, y compris les PME agroalimentaires comme celles acquises par Quaterra, de fournir des rapports détaillés sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Objectifs de la CSRD
La directive vise à améliorer la transparence et la responsabilité des entreprises en matière de durabilité.
Elle étend les exigences de reporting au-delà des grandes entreprises cotées, incluant désormais un plus grand nombre de PME. Le premier objectif est de fournir aux investisseurs et aux consommateurs une image claire et comparable des performances ESG des entreprises.
Le deuxième objectif est bien de mettre en action l’ensemble des entreprises pour accélérer la transition.
Implications pour les PME du secteur agroalimentaire
Conscient de son rôle crucial dans la transition écologique et pour promouvoir une alimentation juste et durable, Quaterra et ses filiales produisent un rapport extra-financier depuis 2022 de manière volontaire.
Prochainement soumise à la CSRD en 2026, le Groupe a lancé cette année, une réflexion stratégique sur l’impact de la directive sur ses sociétés et travaille actuellement à améliorer la précision du suivi de ses opérations.
Bien que les normes de standardisation spécifiques aux PME et aux secteurs ne soient attendues qu’en 2026, les entreprises peuvent dès à présent entreprendre plusieurs actions pour se préparer :
- Examiner les exigences de la CSRD en matière de reporting de durabilité.
- Mettre en œuvre des projets impliquant toutes les fonctions de l’entreprise, en les formant et en les sensibilisant.
- Effectuer une évaluation comparative des pratiques de reporting et identifier les écarts.
- Adapter les outils de collecte et de structuration des données.
Ces initiatives visent à anticiper et à se conformer aux futures normes réglementaires, tout en renforçant l’engagement de l’entreprise envers la durabilité et la responsabilité sociale.
Opportunités pour progresser et se différencier
Voici quelques domaines clés sur lesquels la CSRD va permettre aux entreprises de progresser :
- Rapports ESG améliorés : Les entreprises doivent fournir des données plus détaillées et standardisées sur leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance. Cela inclut les émissions de carbone, l’usage de l’eau, les conditions de travail, et les pratiques de gouvernance.
- Gestion des risques : Les entreprises doivent identifier et gérer les risques ESG. Pour le secteur agroalimentaire, cela peut inclure des risques liés au changement climatique, à la sécurité alimentaire et aux conditions de travail.
- Innovation : Les exigences de la CSRD encouragent l’innovation dans les pratiques agricoles et de production alimentaire, réduisant ainsi leur impact environnemental.
- Réputation améliorée : Les entreprises transparentes sur leurs pratiques ESG peuvent renforcer leur réputation auprès des consommateurs, des investisseurs et des partenaires commerciaux.
- Efficacité opérationnelle : Le suivi et pilotage plus précis des actions RSE peuvent conduire à des opérations plus efficaces, réduisant les coûts à long terme.
- Accès au financement : Les investisseurs sont de plus en plus attentifs aux critères ESG. Les entreprises conformes peuvent avoir un meilleur accès aux financements durables.
La CSRD représente un défi mais aussi une opportunité pour le secteur agroalimentaire. Elle va permettre une vraie structuration commune des données ESG, mais avant tout élargir le nombre d’entreprises qui les collectent et les suivent dans le temps. Pour Quaterra, cela va être l’occasion d’aller plus loin dans le suivi d’indicateurs ESG et la mise en œuvre d’actions de transformation pour améliorer ses impacts sociaux et environnementaux.
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